N'ayant pas pu prendre part à la discussion tout à l'heure, je me permets de le faire maintenant – d'autant qu'il nous faut « meubler » avant la tenue du scrutin public. J'ai eu l'occasion, à plusieurs reprises, d'interpeller le Gouvernement sur ces questions de pénurie de médicaments. Comme Pierre Dharréville le rappelait très justement, le nombre de ruptures est passé de 44 à plus de 800 entre 2008 et 2018.
À ce titre, je salue l'investissement du ministère des solidarités et de la santé sur ce sujet, mais il est clair que nos amendements ont également vocation à vous alerter sur ces questions – les vaccins, le plasma, etc. – , et sur le fait qu'à travers ces mesures, c'est en quelque sorte notre crédit que nous jouons. La situation n'est pas simple, et je ne crois pas que l'article 34 résoudra tous les problèmes.
Peut-être aurait-il été plus sage d'attendre la conclusion de la mission confiée à M. Jacques Biot – laquelle interviendra, je le rappelle, dans moins de trois mois. Cranter les choses peut avoir du sens, mais ne faisons pas l'erreur d'aller trop loin, d'autant que si une immobilisation financière conséquente est imposée aux acteurs concernés, nous devons nous assurer de leur capacité à s'y conformer.
J'entends bien que vous traiterez ces questions dans le cadre de la concertation qui se poursuit en vue des décrets d'application, mais il était important que nous puissions vous interpeller sur ces sujets.