Le budget 2020 de l'Enseignement scolaire poursuit l'ambition sociale majeure du quinquennat visant à réduire les inégalités de parcours scolaire, qu'elles soient d'origine sociale ou territoriale. C'est un engagement très fort que soutient tout naturellement le groupe MODEM et apparentés.
L'extension du dédoublement des classes en REP et REP+, qui doit s'étendre à la grande section de maternelle, ainsi que l'objectif hors éducation prioritaire d'un effectif maximal de 24 élèves de la grande section au CE1, nous paraissent d'excellents leviers en ce qu'ils luttent, dès les premières années, si fondamentales, contre les déterminismes sociaux.
Nous saluons également la poursuite de la campagne pluriannuelle « Ensemble pour un pays de lecteurs », avec notamment les 2 millions d'euros destinés à équiper les écoles jugées prioritaires de fonds de bibliothèque, ainsi que le renouvellement de l'opération « Un livre pour les vacances » et le soutien renforcé au concours « les petits champions de la lecture ». En effet, la lecture est à la base de toute réussite ; c'est un poncif, certes, mais il est toujours bon de le rappeler.
Les crédits d'intervention dédiés à la mission de lutte contre le décrochage scolaire, qui s'élèvent à 3 659 830 euros et qui visent notamment à favoriser le retour en formation des élèves en situation de décrochage méritent, dans cet objectif de lutte pour l'égalité des chances, d'être soulignés.
Par ailleurs la politique volontariste pour l'enseignement professionnel, le soutien apporté à l'apprentissage, dont les effectifs sont en hausse dans l'enseignement secondaire comme dans l'enseignement supérieur, la dotation consacrée aux parcours d'excellence et cordées de la réussite, ainsi que le souhait de faire émerger une nouvelle génération de campus des métiers et des qualifications redéfinissent la voie professionnelle comme une voie d'excellence. C'est une très bonne chose pour une insertion professionnelle optimisée des jeunes.
Enfin, la transformation des contrats aidés restés en activité sur la mission d'auxiliaires de vie scolaire en emplois AESH, très attendue, vise à mieux valoriser ces personnels qui sont indispensables pour l'inclusion des élèves en situation de handicap.
Ainsi, nous le voyons bien, tout est fait pour permettre à chacun, d'où qu'il vienne et quel que soit son profil, de réussir. Ces signes sont encourageants, comme ces quelques étudiants provenant de familles défavorisées qui sont attendus en classe préparatoire.
L'enseignement agricole participe toujours très activement à cet objectif de réussite pour tous. Les seuils de dédoublement, jusque-là imposés de manière uniforme, sont désormais définis au niveau des établissements ; c'est une bonne nouvelle, tout comme le déploiement du plan d'action pour que les formations de l'enseignement agricole soient mieux connues des jeunes, de leurs familles, des personnels de l'éducation et de l'orientation. L'instauration du plan Enseigner à produire autrement pour l'année 2020, avec son volet de formation continue des personnels, est important et doit être salué, au vu de l'incontournable contribution de l'enseignement agricole à la réussite du projet agro-écologique de la France.
Je terminerai par un point majeur : l'ensemble des catégories de personnels de l'éducation nationale bénéficie de la mise en oeuvre du protocole PPCR. Nous saluons le travail mené actuellement par le ministère, en concertation avec les syndicats, pour repenser la gestion des ressources humaines et revaloriser le métier d'enseignant. C'est un objectif absolument crucial pour attirer et conserver les compétences et faire réussir notre éducation nationale.