Un puissant levier de la réussite des enfants est celui de la santé, en particulier de la prévention des troubles des apprentissages. Les médecins scolaires sont spécialisés dans le développement neurocognitif, le dépistage des troubles des apprentissages et les conseils de remédiation et d'adaptation de l'environnement scolaire. Or la reconnaissance de leurs compétences est mise à mal, leur demande de coopération interprofessionnelle désavouée, les moyens qui leur sont alloués insuffisants. Leur souffrance au travail est manifeste, la maltraitance institutionnelle qui les touche est dénoncée par l'ensemble des syndicats, qui réclament un changement de tutelle.
Cette situation critique est pointée depuis de nombreuses années – par l'académie de médecine, le Haut Conseil de la santé publique, la Cour des comptes, ou encore le Conseil économique, social et environnemental. Tous s'alarment car ils mesurent la plus-value de leurs expertises pour les enfants. Pourtant, si des conditions de travail honorables étaient assurées, ces professions recruteraient, selon les témoignages des internes accueillis en stage par ces médecins.
Quel avenir envisagez-vous pour les médecins scolaires ? Des révisions statutaire et indemnitaire sont-elles possibles ?