Cet amendement nous tient à coeur, même s'il s'agit, là aussi, d'un amendement d'appel, puisqu'il est difficile de chiffrer une titularisation. Mais le volume de non titulaires, qui atteint 40 % dans certaines zones tendues, où le recrutement d'enseignants dans certaines matières reste difficile, est en contradiction avec l'exigence de stabilité des équipes, élément déterminant dans une politique tournée vers la réussite de nos élèves.
Aujourd'hui, environ 37 000 enseignants ne sont pas titulaires : il reste des maîtres auxiliaires. Ce sont des postes précaires, qui mettent ces enseignants dans des situations difficiles. Ils doivent s'adapter sur des périodes très courtes à des établissements, à des programmes et à des niveaux de classes, tous les ans ; et certains sont en poste depuis plus de dix ans. Si l'éducation nationale les considère comme aptes à enseigner, souvent avec de très bons rapports de l'inspection, il serait temps de le reconnaître.
Nous avons donc proposé d'en titulariser 10 %, mais il s'agit vraiment d'un amendement d'appel ; nous vous demandons de travailler cette question et de ne plus laisser dans la nature ces enseignants, dont certains sont au bout du rouleau.