La médecine scolaire est en crise depuis longtemps, nous le savons. La prévention est l'un des piliers de la stratégie nationale de santé, et pourtant, au-delà des mots, concrètement, pas grand-chose ne bouge en particulier pour les enfants, alors que l'enjeu de leur réussite est lié à une politique de prévention, avec des professionnels de santé publique ; or à l'éducation nationale, seuls les médecins scolaires sont des professionnels de santé publique.
La prévention ne peut être inventée. Je trouve vraiment dommage que nous ne nous saisissions pas la chance que nous avons de faire appel à ces professionnels au service de nos enfants. Dans les départements, les médecins scolaires sont encore plus rares, et les frais de déplacements importants ; ils ont besoin de moyens supplémentaires. Nous avons là l'occasion de faire quelque chose pour eux.
Je vous citerai un exemple, pour vous montrer à quel point cette profession est maltraitée : les syndicats nous font remonter le fait que dans certaines académies, les fonds que les rectorats reçoivent pour les primes IFSECIA (indemnité de fonctions, de sujétions et d'expertise complément indemnitaire annuel) pour des postes demeurant vacants sont utilisés pour d'autres catégories de professionnels.