Cet article visant à inciter les fumeurs à arrêter de fumer est insuffisant. En effet, plusieurs études prouvent que les augmentations progressives du prix du paquet de cigarettes n'ont qu'un impact minime sur la consommation de tabac. En outre, ce sont encore une fois les plus pauvres qui vont en faire les frais, car ce n'est pas chose simple que d'arrêter de fumer.
Parce que nous ne pouvons pas abandonner les fumeurs à leur triste sort, nous vous proposons par deux amendements à cet article de reconnaître le tabagisme comme une maladie au même titre que l'alcoolisme en créant une autorisation de mise sur le marché – AMM – pour les substituts nicotiniques et le remboursement à 100 % des consultations en addictologie.
Mieux vaut prévenir que guérir. Donnons aux fumeurs tous les moyens d'avoir envie d'arrêter de fumer, parce que c'est bien la motivation qui permet de mettre fin à cette addiction. Mettons tout en oeuvre dans le domaine de la prévention du tabagisme chez les adolescents. Il y a eu des progrès en la matière, mais ils semblent insuffisants. Avec 40 % de fumeurs réguliers chez les 16-25 ans, la France est très touchée par le problème du tabagisme des jeunes.
Il semblerait que vous n'ayez pas pris en compte les différences tarifaires avec les pays frontaliers. À l'heure actuelle, un habitant de la Meurthe-et-Moselle peut acheter jusqu'à cinq cartouches au Luxembourg voisin. L'achat de cinquante paquets permet une économie de cent euros.
Une fois de plus vous déplacez le problème, sans parler du développement du marché noir, qui, loin de favoriser l'arrêt du tabac, permet aux jeunes fumeurs de se procurer des cigarettes.
Le tabagisme est une maladie difficile à combattre. Prenons-le en compte en donnant aux fumeurs toutes les cartes pour sortir sereinement de cette addiction.