On peut le faire : les buralistes en sont d'accord. Nous avons donc négocié avec eux avant de prendre cette décision. L'idée, en effet, n'est pas de les pénaliser, alors que nous avons cet objectif de santé publique en commun et que 100 % de cette assemblée pense qu'il faut limiter le tabagisme en France.
Certains me disent que la France n'est pas une île : ce sont ceux qui, soutenant le gouvernement Chirac en 2003, avaient autorisé l'augmentation du prix du tabac de 28 %, grâce au premier plan cancer, ce qui avait abouti à une réduction de 20 % du tabagisme. Il y a un lien absolu entre l'augmentation du prix et la réduction du tabagisme. À cette époque-là, cette augmentation du prix ne vous avait pas choqués et vous n'aviez pas peur de la fraude transfrontalière.