L'examen du projet de loi de finances nous donne l'occasion de rappeler que l'agriculture est confrontée à des enjeux considérables, d'ordre écologique, d'abord, d'ordre économique, ensuite, puisqu'il s'agit d'assurer la rentabilité de nos exploitations et de garantir des revenus à nos agriculteurs, d'ordre sociétal, enfin, puisqu'elle doit répondre aux attentes des consommateurs. La recherche et l'innovation sont des leviers tout à fait importants, qui permettront d'ouvrir des voies nouvelles pour nos fermes.
On a un peu tendance à considérer qu'il n'existe que deux modèles agricoles en France : l'agriculture conventionnelle et l'agriculture biologique. Il ne faut pas oublier qu'il existe d'autres voies possibles, en particulier l'agriculture de conservation des sols, qui mérite tout notre intérêt, parce qu'elle est respectueuse de l'environnement, qu'elle emploie moins d'intrants et qu'elle préserve l'agrosystème et la biodiversité. Monsieur le rapporteur pour avis, comment envisagez-vous d'accompagner nos exploitants pour qu'ils réalisent la transition vers un nouveau modèle, innovant et prometteur ? Certains crédits ciblent-ils spécifiquement cette transition et favorisent-ils l'investissement dans l'agriculture de conservation des sols ?