La France Insoumise soutient évidemment la lutte contre la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique. Pour autant, la transition souhaitée par le Gouvernement ne va selon nous pas dans le bon sens : il veut encourager l'achat de véhicules électriques ou hybrides, alors que – ma collègue Caroline Fiat l'a expliqué tout à l'heure – ce type de véhicules nécessite l'utilisation de terres rares et a une empreinte écologique considérable si l'on prend en compte les coûts de fabrication, d'utilisation, de recyclage et de démantèlement. Cet article s'inscrit dans une orientation politique qui continuera à profiter aux grands constructeurs automobiles et au BTP, d'autant plus qu'il favorise les grandes entreprises, qui ont les moyens de s'équiper de ces véhicules, et défavorise, en particulier, les plus petites entreprises.
Notre objectif est clair : sortir du culte de la voiture, nocif pour l'environnement et pour la santé, engager une stratégie nationale volontariste en faveur des transports collectifs et des modes doux, et diminuer les inégalités. C'est pourquoi notre amendement propose que le Gouvernement remette au Parlement un rapport sur le fléchage des recettes issues de la taxe sur les véhicules de société pour les injecter dans le soutien aux entreprises désireuses de faire bénéficier leurs employés de transports collectifs et de modes doux. Ce développement pourrait passer par la fin de la casse des transports collectifs publics – en favorisant l'accès aux transports en autocar, TER, trains intercités, TGV, bus, tramways, etc. – , par l'accessibilité des transports collectifs aux personnes à mobilité réduite et par le développement des itinéraires cyclables ainsi que l'incitation à l'achat de vélos, y compris à assistance électrique.