Nous vous avons proposé de flécher immédiatement 300 millions vers les urgences. Mais rien n'y a fait : vous avez balayé d'un revers de main toutes nos propositions.
Nous voterons donc contre ce PLFSS, car nous considérons qu'il est insincère : il ne comporte aucune mesure de financement à la hauteur des besoins en ce qui concerne la dépendance, le pacte de refondation des urgences ou la stratégie de la protection de l'enfance, sans parler du futur plan hôpital annoncé tout d'un coup, en plein débat, pour le mois de novembre. Pire, nous apprenons aujourd'hui l'annonce d'un rehaussement de l'ONDAM hospitalier à 2,4 % d'ici à la prochaine lecture, alors que vous avez rejeté tous les amendements de l'opposition qui le réclamait.
Nous voterons contre, car nous refusons de dire aux personnels soignants que leur souffrance et la dégradation de leurs conditions de travail et de celles de la prise en charge des patients ne seront pas prises en considération. Nous voterons contre, car nous refusons d'expliquer aux Français qu'ils ne bénéficieront pas du résultat des efforts considérables qu'ils ont consentis pour permettre le retour à l'équilibre.
Aujourd'hui, face à la crise sans précédent de notre système de soins, nous demandons la tenue d'états généraux de l'hôpital.