Certainement, madame la présidente.
L'amendement no 358 concerne les postes dans l'enseignement du premier degré. Le 25 avril 2019, le Président de la République a fait part de sa volonté de limiter à vingt-quatre le nombre d'élèves par classe entre la grande section de maternelle et le CE1, et d'élargir cette mesure au-delà de l'éducation prioritaire. Ce dernier point nous paraît primordial, puisque 70 % des enfants en difficulté scolaire ne sont pas scolarisés en REP ou en REP+. Il convient donc d'étendre la mesure à l'ensemble des territoires.
Si nous saluons cette annonce, il reste néanmoins à la mettre en oeuvre. On estime que l'application de cette mesure nécessiterait au total la création de 10 000 postes d'enseignants supplémentaires, soit 3 300 postes par an d'ici à la fin du quinquennat. Or le présent projet de loi de finances ne prévoit la création que de 440 postes d'enseignants dans le premier degré, ce qui nous semble insuffisant. L'amendement no 358 vise donc à y créer 3 000 postes d'enseignants dans le premier degré.
L'amendement no 363 vise quant à lui à créer des postes dans l'enseignement secondaire. Je rappelle qu'à la rentrée de 2019, 2 650 postes d'enseignants ont été supprimés alors même que la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse prévoyait une augmentation des effectifs dans les collèges et les lycées généraux, techniques et professionnels de 27 515 élèves. Pour que tous les élèves bénéficient de conditions d'apprentissage égales et acceptables, il faut créer de nouveaux postes ou, à tout le moins, revenir sur la suppression de postes prévue par le projet de loi de finances, comme le prévoit l'amendement no 362 .