Comme le précédent, l'amendement porte sur la formation des personnels, en l'espèce celle des AESH. En la matière, les attentes sont nombreuses, et partagées par tous – heureusement !
Cette formation devrait être plus complète, adaptée à toutes les situations d'accompagnement. Il faudrait notamment tenir compte des besoins de l'enfant, du type de handicap dont il souffre, des apports pédagogiques que celui-ci exige et de sa psychologie. Un prisme de paramètres très large entre en ligne de compte.
En outre, cette formation devrait être intégrée au plan académique de formation, le PAF, et ouverte aux enseignants comme aux accompagnants, afin d'assurer un continuum pédagogique, avec la mise en place de véritables équipes pédagogiques ; à défaut, les personnels sont catégorisés et ne travaillent pas ensemble.
Le projet de budget pour 2020 prévoit d'allouer à la formation des AESH une enveloppe de 8,2 millions d'euros. C'est un premier pas dans la bonne direction. Toutefois, les personnels que nous avons rencontrés nous ont indiqué que l'horaire de formation de soixante heures, prévu lors de leur recrutement, n'était pas toujours respecté, et que la formation continue était inexistante. L'académie de Créteil, par exemple, ne lui consacre aucun financement. C'est pourquoi nous proposons d'abonder cette partie du budget.
Enfin, s'agissant de l'enseignement agricole, on nous a signalé que les notes de cadrage et les lettres de mission n'étaient pas toujours respectées, de sorte que le travail et la formation des AESH ne font parfois l'objet d'aucune prise en compte, en dépit des demandes du ministère. Peut-être faudrait-il y prêter attention.