S'agissant de l'amendement no 554 relatif aux crédits alloués à la formation des personnels enseignants du premier degré, je répète ce que j'ai dit en commission, monsieur Reiss : il s'agit d'abord et avant tout d'une sincérisation budgétaire. En 2020, la dotation dédiée à la formation continue des enseignants de l'enseignement public du premier degré s'élève à 13 millions d'euros, soit le niveau de l'exécution budgétaire de 2018, qui est la dernière connue. Mentionnons également les effets de la formation à distance, rappelés par Mme la rapporteure spéciale, qui s'additionnent à cette sincérisation. Nous assurons donc une amélioration de la qualité de la formation et un maintien des sommes qui lui sont consacrées.
Pour ce qui est de la formation spécifique en matière de handicap, vous savez que nous faisons en la matière un effort très important, conformément aux positions que nous avions défendues lors de l'examen du projet de loi pour une école de la confiance. Je pense notamment au nouveau référentiel de formation, intitulé « Former l'enseignant du XXIe siècle ». La formation délivrée au sein des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation – INSPE – a fait de l'inclusion des élèves un axe de formation à part entière. Je rappelle enfin la création de la plateforme numérique nationale Cap école inclusive, opérationnelle depuis la rentrée et qui apporte une amélioration considérable. Avis défavorable.
L'amendement no 365 vise à augmenter les crédits de la formation des AESH. Or le projet de loi de finances pour 2020 prévoit déjà une nette augmentation de ces crédits puisqu'elle atteint 8,2 millions d'euros, soit une hausse de 10 % par rapport à la loi de finances pour 2019. Cette somme recouvre la formation de soixante heures et les 4 000 postes supplémentaires d'AESH. Aussi, même si l'on peut toujours envisager davantage encore pour les années à venir, le présent effort est déjà très important. Avis défavorable.
L'amendement no 478 vise pour sa part à améliorer de 1 million d'euros les crédits alloués à la rémunération des AESH. Je souscris évidemment aux arguments développés par Mme Descamps. Seulement, je le répète, nous avons fait beaucoup à l'occasion de la dernière rentrée scolaire même si, certes, cela n'exclut pas, rentrée après rentrée, de veiller à l'amélioration des conditions des AESH. Comme l'a souligné la rapporteure spéciale, nous pourrons en discuter dans le cadre du printemps de l'évaluation. C'est pourquoi je vous demande de retirer votre amendement, faute de quoi j'émettrai un avis défavorable.
L'objet de l'amendement no 707 est l'attribution de 1 million d'euros à l'action 03, « Inclusion des élèves en situation de handicap ». Je m'accorde avec les arguments avancés par M. Falorni, mais, comme je viens de le souligner, l'effort fait à l'occasion de la dernière rentrée est considérable. De plus, je rappelle que nous avons créé des postes d'AESH référents, nommés dans chaque département pour accompagner les AESH qui débutent. Toutes ces mesures ont pour effet direct et indirect d'améliorer la formation des AESH. Avis défavorable.
Enfin, en ce qui concerne l'amendement no 479 visant à ouvrir un débat sur la revalorisation salariale des AESH, je suis là aussi d'accord avec le principe. Nous aurons donc certainement l'occasion d'y revenir au cours des prochains mois. En attendant, je vous remercie d'avoir salué les efforts importants réalisés pour cette rentrée. Avis défavorable.