Pour certains enfants, ce sont d'ailleurs les seuls médecins qu'ils verront durant tout leur cursus scolaire.
La prévention médicale et la santé publique ne s'improvisent pas. On a besoin de professionnels dotés d'une expertise capable de soutenir efficacement la politique de prévention en milieu scolaire ; le médecin traitant ne peut pas assurer la fonction d'un médecin scolaire. C'est pourquoi ce dernier est détenteur d'une spécialité en développement de l'enfant et en détection des troubles des apprentissages, du comportement ou des signes de maltraitance. Ils sont capables d'adapter le milieu scolaire à ces spécificités parce qu'ils le connaissent bien et assurent souvent le rôle de médiateurs avec les familles.
Maints rapports tirent la sonnette d'alarme, mais rien ne bouge. Les médecins sont de plus en plus seuls, il n'y a pas de travail en équipe, pas de délégation de tâche possible ; alors que l'on développe cela dans les pôles et maisons de santé et en médecine du travail, notamment entre médecin et infirmiers, ce n'est pas possible à l'éducation nationale. Je regrette la méconnaissance de cette profession, alors que si l'on prenait les mesures qui s'imposent, cela concourrait à lui redonner de l'attractivité et à permettre une politique de recrutement efficace.
J'espère, monsieur le ministre, qu'on va enfin reconsidérer la profession de médecin scolaire et permettre les recrutements nécessaires à la bonne santé des enfants.