Merci, madame la députée, pour votre intervention, qui me donne l'occasion – plutôt rare – de souligner l'importance de France Éducation international, auparavant appelée CIEP. Vous avez parfaitement raison de noter l'importance de cette structure, dont il n'est évidemment nullement question de diminuer le rôle.
Comme vous le savez, le Président de la République emploie une formule inédite : il parle de la France comme d'une « puissance éducative ». Nous sommes particulièrement fiers de l'utilisation de ce terme, aux côtés de ceux de puissance culturelle, de puissance économique ou de puissance politique. Le choix des mots a un sens. Pour France Éducation international, il signifie que la France a vocation à remonter dans les classements internationaux et à être toujours plus influente quant à sa capacité d'innovation en matière scolaire. Tel est d'ailleurs l'objet de plusieurs des mesures dont nous débattons ici : nous les évoquons toujours dans un cadre national, mais elles ont aussi un rayonnement européen et international. Je songe par exemple à la réforme du lycée, qui est très regardée.
Dans ce contexte, France Éducation international a un rôle très important à jouer, dans les domaines que vous avez mentionnés et quelques autres. Je l'ai affirmé très clairement à l'occasion de la réunion des ministres de l'éducation du G7, organisée au mois de juillet à Sèvres, au siège de France Éducation international.
S'agissant du projet de budget pour 2020, comme l'a indiqué Mme la rapporteure spéciale, la baisse de crédits n'est qu'apparente, puisque la diminution de 5,9 millions d'euros correspond à un exercice 2020 exceptionnel, c'est-à-dire à une reprise de trésorerie de France Éducation international. Cette reprise constitue simplement une mesure de saine gestion, les organismes de ce type n'ayant nullement vocation à accumuler des trésoreries aussi élevées.
Il faut d'autre part saluer le dynamisme de France Éducation international, qui réussit à développer ses ressources propres et constitue un excellent exemple de développement de l'activité publique, du rayonnement de notre pays, et en même temps de bonne gestion publique.
Je suis donc heureux de pouvoir vous donner cette explication – qui va en réalité dans votre sens, madame la députée, puisque vous souhaitez comme moi le développement de cette structure.
Pour toutes ces raisons, j'émets un avis défavorable sur l'amendement.