Après la libération des territoires placés sous son joug, la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi est venue infliger un sérieux revers à l'organisation terroriste. Néanmoins, comme l'a rappelé le Président de la République, il ne s'agit que d'une étape sur la route qui mènera la coalition internationale et ses alliés vers une victoire totale sur l'État islamique. Pour vaincre définitivement Daech, il est impératif de le priver du chaos dont il tire sa force.
À cet égard, l'offensive menée par la Turquie contre le Nord de la Syrie constitue une double faute morale.
Elle tient d'abord à ce que l'incursion militaire turque a eu pour effet de provoquer un redéploiement des forces démocratiques syriennes, dont certains corps de troupe avaient pour mission d'assurer la garde des prisonniers de guerre issus des rangs de Daech. En les contraignant à grossir le nombre des soldats directement opposés à son armée, le président turc contribue indirectement mais sciemment à l'affaiblissement d'un dispositif permettant de contenir une éventuelle résurgence de la nébuleuse terroriste.