Qu'il me soit permis de rappeler en préambule les enjeux et les raisons qui ont conduit à l'intervention d'une coalition internationale dans la zone irako-syrienne.
Les objectifs de la coalition internationale sont contenus dans la résolution 2249 présentée à l'initiative de la France et adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité en novembre 2015, au lendemain des attentats parisiens du 13 novembre, commandités, faut-il le rappeler, depuis Raqqa. Cette résolution rappelle que « l'État islamique d'Iraq et du Levant [… ] constitue une menace mondiale d'une gravité sans précédent ». Elle demande aux États membres de « prendre toutes les mesures nécessaires » et de « redoubler d'efforts [… ] en vue de prévenir et de faire cesser les actes de terrorisme ».
Cette bataille contre le terrorisme, nous l'avons livrée, et nous l'avons remportée en mettant fin au califat. Depuis la victoire de Baghouz, en mars dernier, Daech ne contrôle plus de territoire.
Les Kurdes, beaucoup d'entre vous l'ont rappelé à juste titre, ont apporté une aide déterminante à cette victoire. Ils ont payé leur participation du prix de leur sang, puisqu'on estime à 13 000 le nombre de morts parmi les Forces démocratiques syriennes – dont, je le rappelle, 30 % de femmes – et à 23 000 le nombre de blessés. Ils méritent amplement le nom de frères d'armes dans cette lutte contre le terrorisme.