Olivier Dussopt a eu l'occasion de présenter longuement les arguments du Gouvernement lors de l'examen du projet de loi de transformation de la fonction publique, qu'il a brillamment défendu. Je tiens néanmoins à dire quelques mots, car je ne suis absolument pas d'accord avec vous, monsieur le député – mais de tels désaccords font la noblesse du débat. Personnellement, je me suis fait mon opinion au fil du temps, d'autant que je ne suis pas fonctionnaire. D'ailleurs, je n'aime pas trop la dénomination de haut fonctionnaire, car j'estime qu'il n'y a pas de « bas fonctionnaire » ; mieux vaudrait parler de fonctionnaires ayant des fonctions d'encadrement.
Les propos de la rapporteure spéciale sont frappés au coin du bon sens : l'État doit faire face à la concurrence lorsqu'il s'agit d'attirer dans ces fonctions – qui ne sont pas de petites fonctions – des gens de qualité, et ce d'autant plus quand le chômage baisse. Ces personnes cherchent certes d'abord un sens à leur métier, mais également une rémunération, ce que chacun peut comprendre.
Vous prenez l'exemple du Président de la République, mais la question est également de savoir s'il est, ou non, bien rémunéré.