Paradoxalement, les chercheurs qui réfléchissent aux solutions énergétiques d'avenir travaillent dans des laboratoires ou enseignent dans des campus qui sont souvent de véritables passoires thermiques.
Il est également regrettable que les bâtiments universitaires, fréquentés par près de 2,5 millions de personnes – usagers, étudiants, personnels – , soient si peu performants du point de vue énergétique alors qu'ils représentent près d'un quart de notre patrimoine public.
Dans ce domaine, les universités ont de nombreux projets et même un programme pilote assez ambitieux, mais elles ont besoin d'un fonds d'amorçage. Couplé à leurs ressources propres, à des emprunts auprès de la Banque européenne d'investissement ou de la Caisse des dépôts et aux économies de fonctionnement réalisées, ce fonds d'amorçage leur permettrait d'engager un vrai plan de rénovation. Celui-ci compléterait opportunément le plan campus, qui arrive à échéance et n'a malheureusement concerné que 15 % des bâtiments.
Nous proposons donc de transférer 38 millions d'euros en autorisations d'engagement et en crédits de paiement du programme 348 à un nouveau programme qui concernerait les bâtiments universitaires.