Je souhaite revenir sur l'enseignement supérieur, dont les crédits sont en deçà des attentes. La hausse de 175 millions du budget de l'enseignement supérieur et de 67 millions pour la vie étudiante ne couvre pas les nouveaux besoins engendrés par l'accroissement du nombre d'étudiants.
Si l'on considère le budget par étudiant, il a drastiquement baissé depuis dix ans, étant passé de 11 006 euros par étudiant en 2011 à 10 300 euros en 2018, soit une baisse de 700 euros, sachant qu'il y a eu 56 000 étudiants de plus à la rentrée 2018 que l'année précédente et que, sur la période 2017-2022, la population étudiante devrait croître de 6,7 %, pour atteindre 2,8 millions d'étudiants.
Selon les syndicats, il faudrait augmenter les crédits d'un milliard d'euros par an pendant cinq ans pour couvrir cette hausse démographique, et c'est jusqu'à la conférence des présidents d'université qui juge décevant le budget de cette année.
En ce qui me concerne, élu d'un territoire rural, je voudrais redire les difficultés, notamment financières, qu'éprouvent les populations éloignées des centres d'enseignement supérieur pour accéder à ces derniers.