Intervention de Lise Magnier

Réunion du mardi 22 octobre 2019 à 21h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

Le budget de la mission Recherche et enseignement supérieur est en hausse de 500 millions d'euros, soit une augmentation de 1,90 % par rapport à 2019. Même si la vie étudiante reste, dans certains territoires, très précaire et parsemée d'inégalités, et alors que la dépense publique par étudiant n'a cessé de baisser ces dernières années, nous nous réjouissons de l'augmentation des crédits relatifs à la vie étudiante et à l'enseignement supérieur. La stagnation du nombre d'étudiants à venir avec, pour autant, un maintien des crédits alloués à l'enseignement supérieur, permettra d'offrir de bien meilleures conditions de vie aux étudiants. Ces moyens en augmentation favoriseront sans nul doute leur réussite, leur orientation, leur insertion professionnelle et leur mobilité, tout en accompagnant mieux l'ouverture européenne et internationale de nos établissements.

Nous saluons également la revalorisation des bourses étudiantes, même si le barème national fixant l'éligibilité à la bourse sur critères sociaux ne prend pas en compte les spécificités de certains territoires, comme je l'ai déjà dit tout à l'heure en défendant l'amendement de notre collègue Dunoyer.

La poursuite du plan « 60 000 logements étudiants » nous semble plus que nécessaire, compte tenu du manque actuel d'offres de logements étudiants.

L'augmentation des crédits de cette mission ne nous permettra toujours pas d'atteindre l'objectif de 3 % du produit intérieur brut (PIB) investi dans la recherche en 2020 dans le cadre de la stratégie Europe 2020. Je regrette de devoir rappeler que cet objectif avait déjà été fixé en 2000 lors du sommet de Lisbonne, pour être atteint dès 2010. C'est un vrai bémol dans les crédits de cette mission.

Pour autant, si l'investissement privé en recherche et en développement de notre pays reste inférieur à la moyenne de l'OCDE, il importe de souligner que l'investissement public reste supérieur à cette même moyenne.

Enfin, nous saluons l'initiative du Gouvernement de présenter, au cours du premier semestre prochain, un projet de loi de programmation pluriannuelle pour la recherche qui nous permettra d'avoir une meilleure visibilité à moyen terme de cette politique publique majeure.

C'est pourquoi nous voterons les crédits de la mission Recherche et enseignement supérieur.

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