C'est à leur entrée à l'école que nos enfants acquièrent les savoirs de base fondamentaux. Dès lors, l'effort porté sur l'enseignement du premier degré ne peut que nous réjouir, bien qu'il porte principalement sur l'école maternelle.
Nous saluons ce geste, en dépit des limites que nous pouvons identifier. Si nous approuvons la scolarisation obligatoire dès 3 ans, nous attendons des réponses précises sur l'engagement de l'État envers les communes. Celles-ci subissent déjà l'amputation d'une partie des finances locales avec la suppression de la taxe d'habitation, et ne pourront donc pas prendre en charge l'application de cette réforme, en tout cas pas sans de fortes garanties financières de l'État.
De la même façon, nous relevons avec déception la fermeture de 400 écoles en milieu rural, à contre-courant des promesses du Président. Ces fermetures vont accentuer la désertification : une école qui ferme, par effet cumulatif, entraîne la déstructuration du milieu humain d'une commune ou d'une région. Nous attendons une clarification des perspectives du Gouvernement à ce sujet.
L'ambiance au sein de l'éducation nationale est lourde, le suicide d'une directrice d'école est encore venu nous rappeler la dégradation des conditions de travail. Il convient de revaloriser le statut de l'ensemble des fonctionnaires de l'éducation, en premier lieu des enseignants, c'est une question de continuité du service public.
Enfin, compte tenu des ravages causés par les diverses formes d'addiction chez les jeunes, un effort prioritaire de sensibilisation et de prévention doit être mené tout au long de la scolarité.