Nous sommes tous favorables, me semble-t-il, à la modernisation et à l'adaptation des services à la numérisation et au changement des usages. Mais, en vérité, cette réforme est motivée par la volonté de diminuer le nombre de postes dans les territoires. Elle a donc un double objectif.
Or, sur le terrain, la situation ne correspond pas aux cartes et aux discours qui nous sont présentés dans le courrier que nous a adressé le ministre. Prenons l'exemple de la Savoie. Il s'agit d'un territoire de montagne, qui comprend une vallée de 130 kilomètres, où l'activité saisonnière, liée aux stations de ski, est très importante. Le nombre des guichets dédiés au service aux entreprises va passer de cinq à deux. Or on a besoin que ce service soit maintenu dans un territoire comme celui-là où, au-delà des activités saisonnières et des activités économiques, le grand chantier de la liaison Lyon-Turin emploie des entreprises particulières. En outre, et c'est paradoxal, on va diminuer les effectifs du pôle chargé du contrôle, donc du recouvrement des impôts ou, du moins, de la lutte contre une partie de la fraude. Il faut pourtant des agents sur le terrain, pour bien connaître le tissu économique. Attention, l'objectif de réduction des effectifs peut aboutir à un effet contraire à celui recherché !