Je souhaite répondre aux questions qui nous ont été posées.
Sur l'immobilier, de nombreuses places ont été créées en 2018, et malgré une baisse en 2019, le rythme est cinq fois plus élevé qu'en 2017.
Le taux d'admission au statut de réfugié est de 35 % : les déboutés représentent donc 65 % des demandeurs d'asile.
Vous avez parfaitement raison, il est possible de progresser encore pour réduire le délai de traitement. Le recrutement de nouveaux agents de l'OFPRA prendra du temps et cet effort ne portera ses fruits que dans deux ans : c'est la raison pour laquelle les prévisions pour 2020 sont en deçà de la cible.
De la même manière, malgré l'augmentation très conséquente des mesures d'éloignement, il reste des marges d'amélioration, que nous avons identifiées dans notre rapport d'évaluation.
Enfin, monsieur Pupponi, on compte aujourd'hui deux fois plus de places d'hébergement qu'en 2015. Avec la création de 16 500 places supplémentaires, cette année la capacité du parc est d'environ 100 000 places. Certes, les tensions restent considérables. Une partie importante du budget repose sur une hypothèse d'évolution de la demande d'asile, très difficile à calculer, qui a des répercussions, entre autres sur l'ADA et l'hébergement. La réalité, c'est que la demande d'asile a progressé nettement plus vite que la capacité du dispositif national d'accueil, laquelle a cependant augmenté de façon sensible.