Je souhaite vous poser deux questions.
La première porte sur la rétention des jeunes mineurs et des familles avec jeunes enfants. Votre prédécesseur s'était engagé, de façon assez formelle, en faveur de l'amélioration des conditions de rétention administrative pour ces publics extrêmement vulnérables, en limitant au maximum la rétention de ces personnes et en permettant un encadrement plus pédiatrique, voire pédopsychiatrique de ces enfants. Il avait également indiqué souhaiter développer la connaissance statistique de ces publics, en matière d'hébergement, d'encadrement et de pathologies. Peut-être suis-je, à titre personnel, très sensibilisé sur le sujet mais cela me paraît une question d'importance pour notre pays et la façon dont il respecte la dignité des personnes qu'il reçoit.
Ma deuxième question concerne la répartition des demandeurs d'asile sur l'ensemble du territoire national. Pouvez-vous nous indiquer quelles sont les capacités d'hébergement des territoires en dehors de l'Île-de-France et comment les préfectures et les collectivités territoriales concernées sont associées à ce travail ? L'échec complet de l'expérience conduite, il y a quelques années, dans une petite commune de 300 habitants de ma circonscription qui avait accueilli 80 demandeurs d'asile me laisse penser que si cette répartition est souhaitable, elle n'est pas réalisable n'importe où et dans n'importe quelles conditions.