Santé publique France ayant pour principale mission d'améliorer et de protéger la santé des populations, c'est tout naturellement que mes deux questions concerneront la prévention, coeur de votre action et priorité du Président de la République, du Gouvernement et de notre ministre.
Notre assemblée sera amenée dans les prochains mois à examiner une des grandes lois du quinquennat sur l'autonomie et le grand âge. La prévention de la perte d'autonomie doit être au coeur de ce projet, car c'est un prérequis pour bien vieillir. Ainsi, quelles sont les réflexions Santé publique France sur ce projet de loi en cours de préparation ?
Nous savons qu'il existe sur les territoires des milliers d'actions mises en oeuvre par des centaines d'acteurs, malheureusement, ces actions ne sont pas forcément évaluées et peu coordonnées. Est-ce que Santé publique France travaille sur un référentiel sur ces actions de prévention de la perte d'autonomie ? Est-ce que la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) est impliquée ? Il est important avant de construire la loi de savoir quelle pourrait être votre participation.
Enfin, vous avez diffusé le mois dernier une publication d'information intitulée « Amis aussi la nuit » visant à favoriser les comportements protecteurs pour réduire les risques liés à l'alcool chez les jeunes. Il s'agit aussi d'une question d'actualité. Si la tendance est à la baisse depuis 2010, la consommation d'alcool reste préoccupante avec une pratique courante chez les 18-25 ans. Actuellement, nous voyons apparaître des bières affichant 14 et 16 degrés, disponibles à bas prix dans les supermarchés et qui ciblent les jeunes. À l'instar de la stratégie de lutte contre le tabac, qui porte ses fruits, et comme le recommande la Ligue contre le cancer, que pensez-vous de taxer plus fortement ces nouvelles bières afin de dissuader des jeunes de s'en procurer ? Plus généralement, quelle est la position de Santé publique France vis-à-vis de la fiscalité comportementale comme outil de prévention ?