Cet amendement vise à soutenir l'investissement de l'État dans les aéroports, dont il s'est désengagé ces dernières années. Rappelons qu'en décembre 2014, l'État a cédé 49,9 % du capital de l'aéroport Toulouse-Blagnac, pour 308 millions d'euros. Cette décision a été annulée par la cour administrative d'appel de Paris, en raison d'irrégularités de procédure. Cela aurait pu être l'occasion, pour l'État, de faire un mea culpa et d'admettre que cette privatisation n'avait été qu'une succession d'erreurs, d'irrégularités et même de scandales. Pourtant, en 2016, l'État a encore cédé 60 % du capital de l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry et 60 % du capital de l'aéroport Nice-Côte d'Azur.
Nous proposons que l'État rachète des parts dans ces aéroports, grâce aux 2 milliards d'euros que nous suggérons de transférer par cet amendement.
Étant fermement opposés à la privatisation des aéroports français, nous continuerons à interpeller le Gouvernement sur ce sujet et à appeler à une large mobilisation, notamment dans le cadre du référendum d'initiative partagée grâce auquel nos concitoyens pourraient se prononcer sur le choix gouvernemental de privatiser les aéroports de Paris.