Cet amendement vise, là encore, à transférer des crédits.
L'État ne détient plus que 23,64 % du capital d'Engie et il pourrait même, suite à la loi PACTE, se désengager complètement de cette entreprise, après un affaiblissement progressif du rôle de l'État dans la gestion de l'entreprise.
Or l'énergie est un secteur stratégique qui devrait être géré par la puissance publique. La privatisation totale pourrait conduire à une hausse des tarifs, comme cela s'est produit pour le gaz. Qui plus est, les investissements dans les énergies renouvelables pourraient être réduits afin de maximiser les profits de court terme, ce qui correspond à la logique du capital, légitime en soi, mais contraire à l'intérêt général, celui des usagères et des usagers, mais aussi celui de la planète.
Ce secteur a besoin d'une vision étatique de long terme. À cette fin, nous vous proposons de créer un pôle public énergétique pour contrôler les prix et les investissements, tout en amorçant la transition nécessaire.
Non seulement la privatisation d'Engie pose des problèmes d'ordre économique mais elle porte atteinte au principe de souveraineté et met à mal la gestion sociale, comme en témoignent la dégradation de la qualité du service rendu ainsi que des conditions de travail dans les secteurs qui ont subi le même choix économique.
Cet amendement tend, par conséquent, à réinvestir dans ce bien commun qu'est l'énergie. L'énergie est un droit que seule la puissance publique peut garantir à nos concitoyens.