Monsieur le président, si vous le permettez, je souhaiterais répondre au ministre et à Mme la rapporteure, à l'avenir, ne serait-ce que deux minutes. Ces amendements ne sont pas de simples amendements d'appel. Ces sujets nous tiennent à coeur et nous souhaiterions que la représentation nationale soit parfaitement éclairée.
L'amendement no 1047 tend à transférer 2 milliards de crédits à la Française des jeux, la FDJ, afin de garantir le maintien de l'État dans son capital ; il en détient actuellement 72 %.
La loi PACTE prévoit que l'État cède 52 % du capital de la FDJ pour n'en conserver que 20 %. L'État devrait, au contraire, réinvestir davantage dans cette entreprise, notamment pour des raisons de santé publique. Il est en effet le seul à pouvoir et vouloir contrôler les addictions au jeu.
Par ailleurs, nous nous posons la question de la cohérence économique de ce choix. Est-il opportun de vendre une entreprise rentable, dont les bénéfices dépassent largement le produit que l'État pourrait retirer de la vente ?
De tels choix économiques de court terme provoquent des catastrophes sanitaires et économiques à moyen et long terme. Nous nous opposons par conséquent au projet du Gouvernement, qui nous envoie droit dans le mur.