Ce n'est pas le moindre ! Nous revenons à la charge sur la question des sociétés d'autoroutes, dans lesquelles nous estimons qu'il faut réinvestir.
En 2005, l'État a cédé les autoroutes françaises à trois multinationales du béton et du transport : Vinci, Eiffage et Albertis. Cette décision n'était pas sans danger pour un secteur stratégique qui intéresse aussi bien l'aménagement du territoire que l'écologie ou les enjeux de mobilité. D'un point de vue purement financier, cette privatisation a été aberrante : la Cour des comptes a signalé que l'État avait touché moins de 17 milliards d'euros alors que la valeur de ces autoroutes était estimée à 27 milliards d'euros. Cela représente un cadeau de 10 milliards, aux frais des contribuables.
Notre amendement vise à revenir sur cette aberration. La crise sociale ouverte par la mobilisation des gilets jaunes l'année dernière conjuguait l'enjeu de la mobilité et celui de la justice fiscale ; nous proposons ici de changer de braquet en permettant à l'État de se réapproprier les autoroutes et d'en faire des outils d'aménagement du territoire.