Monsieur El Guerrab, je suis étonné par votre propos. Ce sont des données dont je dispose. J'ai auditionné pendant plusieurs heures Campus France et d'autres acteurs.
Je me souviens, par exemple, que l'on compte 8 % d'étudiants supplémentaires venant du Sénégal cette année, grâce aux exonérations et aux universités qui n'appliquent pas la différenciation. Une seule université applique la différenciation totalement, et seulement sept l'appliquent partiellement en évitant de frapper des pays comme le Sénégal.
Les 2,2 % que vous citez constituent une moyenne qui nous a été fournie dès que nous avons posé la question. Quand on regarde de près la situation des pays pour lesquels nous pouvions être inquiets, on constate une augmentation du nombre d'étudiants étrangers : 8 % pour ceux qui viennent du Sénégal, je le disais, et quelque 7 % pour les étudiants venant du Mali. C'est ce genre de chiffres que nous obtenons en tenant compte de la différenciation telle qu'elle a été appliquée avec le ministère.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas refaire une grande réforme. La commission des affaires étrangères va s'emparer de façon très décidée du débat sur la future loi de programmation sur la recherche. Nous ne voulons pas qu'il y ait, d'un côté, une coopération française et, de l'autre, une coopération à l'étranger ; nous voulons une coopération mondiale pour une politique mondiale de la recherche. Quoi qu'il en soit, monsieur El Guerrab, nous disposons de chiffres et, pour l'instant, ils sont plutôt rassurants.