Cet amendement, qui s'inscrit dans la continuité des idées que j'ai soutenues précédemment, vise à alerter sur le poids croissant de la diplomatie économique au sein de notre diplomatie.
La diplomatie économique a pour objectif d'intégrer dans l'action diplomatique le soutien à l'internationalisation des entreprises françaises. Désormais, il est explicitement demandé aux ambassadeurs d'aider à lever les barrières rencontrées par les entreprises françaises à l'étranger. Ils ont pour directive d'établir la liste des dix contrats prioritaires dans les pays où ils exercent et de présenter, toutes les huit semaines, un état d'avancement de la négociation de ces contrats.
Il s'agit donc, pour les ambassadeurs, d'un alourdissement de leur charge de travail, qui, en outre, altère le sens de leur mission : cette vision managériale, adossée à une culture du résultat, dénature, selon nous, leur fonction de diplomate. Les ambassadeurs sont appelés à devenir des VRP des entreprises et à consacrer 40 % de leur temps à cette activité.
Nous sommes véritablement inquiets de cette évolution. Allons-nous finir comme le Danemark, qui a nommé un ambassadeur auprès des GAFA – Google, Apple, Facebook, Amazon ? Voyez où l'on peut en arriver !