C'est un député excédé et en colère, monsieur le ministre, qui s'exprime devant vous sur le budget de l'aide au développement.
Le ministre de l'action et des comptes publics a annoncé ici même, voilà quelques jours, que la France atteindrait l'objectif affiché par le Président Macron pour la fin de son mandat de consacrer 0,55 % du revenu national brut à l'aide publique au développement grâce à une progression de 0,10 % provenant de l'annulation des dettes consenties aux pays pauvres. Visiblement agacé par mon intervention, le ministre m'a assuré que le Gouvernement ne mentait pas. L'annulation de la dette de pays qui ne pourront pas nous rembourser sera donc comptabilisée – d'après ce que j'ai compris – dans les chiffres du projet de budget que vous nous présentez, et des budgets à venir.