En commission des affaires étrangères, les députés de la majorité nous ont expliqué, par de multiples contorsions, que la trajectoire budgétaire était respectée – ce qui est faux – , et que le Gouvernement ferait bondir de 4 milliards d'euros le budget alloué à l'aide au développement durant les deux dernières années du mandat.
Cette année, avec une simple augmentation de 200 millions d'euros en crédits de paiement, l'intention du Gouvernement paraît certes vertueuse, mais, en réalité, les moyens n'y sont pas. Il y a loin de la coupe aux lèvres ! À compter de cette année, il aurait fallu prévoir 1,5 milliard d'euros par an, en capacité de crédits de paiement, pour que la trajectoire budgétaire permette d'espérer le respect de vos engagements. Pourtant, au cours des trois premières années du mandat du Président de la République, la somme supplémentaire atteint à peine 500 millions, alors que la marche est à près 6 milliards !