Voilà deux fois que M. le rapporteur spécial Simian veut envoyer l'opposition dans le mur en faisant de la politique, en lui reprochant de toujours en vouloir plus et de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Ou alors on nous oppose l'article 40 de la Constitution. Ça va bien cinq minutes : moi aussi je vais invoquer l'article 40 à propos de l'intervention de cet après-midi de M. Simian, quand il a rappelé que le Gouvernement se procurait des recettes en augmentant la taxe Chirac sur les billets d'avion ou bien réduisant le remboursement de 2 centimes par litre de gazole pour le transport routier. Il a alors mis en garde sur les risques que cela fait peser sur la compétitivité de nos entreprises. Bref, c'est toujours la même logique.
J'en viens au fond. On nous a dit que vous alliez donner un mois supplémentaire au préfet Philizot pour produire des décisions opérationnelles, partagées avec les régions. Autrement dit, tout sera bouclé sans passer devant le Parlement ! Voilà la réalité !
À la limite, comme vous êtes intelligents, vous pourriez répondre à nos collègues Battistel et Bouillon que, comme nous n'avons pas encore le rapport, il n'y a aucune raison de proposer 22 millions. Mais du même coup, vous n'avez aucun moyen de savoir si les moyens déjà alloués sont suffisants, comme vous le prétendez !
Résultat des courses : nous vous disons dit qu'il y a un loup derrière le rapport Philizot, et nous vous le démontrerons lorsque vous nous l'aurez fourni, ce à quoi vous vous êtes refusé jusqu'à présent.