Permettez-moi d'abonder dans le sens de mon collègue. De nombreux autres députés sont confrontés à cette question dans leur territoire. Nous parlons d'habitat déjà existant. Au moment de la signature de l'achat du bien, les personnes n'étaient donc pas informées du fait que leur maison était construite sur un sol où, quelques années plus tard, à cause de la sécheresse, pourraient apparaître des failles pouvant aller jusqu'à rendre leur logement inhabitable. Elles se sentent donc flouées.
Comme vous le savez, les personnes qui peuvent se permettre d'acheter un bien immobilier y mettent souvent les économies de toute une vie. Et voilà que le lieu qui symbolise leur vie, parfois leur réussite, est réduit à néant. En outre, les personnes en situation précaire qui vivent dans le Nord de la France – le taux de pauvreté dans l'Avesnois, territoire d'où je suis issue, est extrêmement important – se retrouvent totalement démunies, parfois dans l'impossibilité de faire reconnaître l'état de catastrophe naturelle. Or ces situations vont se multiplier.
Je comprends la réflexion sur la nécessité d'élaborer un outil juridique pour encadrer l'indemnisation, mais si nous voulons être capables de gérer ce problème dès 2020, une ouverture budgétaire est indispensable.