La DGRIS s'est largement réorganisée au cours des dernières années Notre implantation internationale, dans les bases et les ambassades, est suffisante. En outre, la hausse du budget démontre notre volonté de maintenir notre influence stratégique à l'international.
Concernant l'éthique, la ministre a souhaité créer un conseil d'éthique dédié aux armées. Les nouvelles technologies – intelligence artificielle, reconnaissance faciale, nouvelles armes, etc. – doivent nous conduire à nous poser des questions et à rester extrêmement vigilants : dans quelles situations nos soldats doivent-ils utiliser ces nouvelles technologies ? Quel est leur impact sur la population ? Je salue la décision de la ministre : c'est effectivement le chemin qu'il faut prendre. Et cela ne se limite pas au seul secteur de la défense : pour l'intelligence artificielle notamment, la plus grande vigilance éthique s'impose.
S'agissant des PEA, évitons les querelles budgétaires. En comparaison des grands consommateurs habituels, le terrestre est effectivement en retrait. Il faudra y être attentif.
Vous avez entièrement raison concernant les offsets : c'était d'ailleurs la troisième recommandation du rapport du groupe d'études « industrie de défense ». Vous l'avez mentionné, une des pistes envisagées est le recours au médiateur des entreprises du ministère des finances. La DGA a noué des contacts avec lui et recherche des personnels du ministère des Armées – mieux à même de comprendre les marchés de défense – afin qu'ils deviennent eux-mêmes médiateurs. C'est en très bonne voie, même si cela ne va peut-être pas aussi rapidement que nous le souhaiterions.
Monsieur Son-Forget, vous avez évoqué à juste raison le problème de la charge cognitive et le cas du programme FÉLIN. Désormais, ces études sont incluses dans les demandes de l'état-major ; c'est un saut gigantesque. L'analyse de la charge cognitive est déclinée dans le plan d'études stratégiques d'innovation de l'état-major, avant toute décision, et l'IRBA y contribue. Je vous invite à aller visiter son laboratoire dédié à la recherche cognitive, c'est tout à fait passionnant.
Enfin, le renseignement est effectivement la clé de notre souveraineté. C'est ce qui explique la progression exceptionnelle de 49 % du budget de la DRSD. Il s'agit de mettre en place une base de données améliorée afin de gérer l'ensemble des habilitations, qui sont effectivement en croissance très forte. Lorsqu'elle sera opérationnelle, la nouvelle base pourra répondre de manière satisfaisante aux demandes.