L'annexe 9, relative au détail des matériels livrés, ne fait apparaître aucune vente à la Libye en 2017 et 2018, comme c'était déjà le cas en 2014 et 2015, ce qui s'explique sans aucun doute par l'embargo sur les ventes de matériels militaires à ce pays. Or des missiles achetés par la France aux États-Unis viennent d'être retrouvés par les forces gouvernementales libyennes près de Tripoli, dans un camp des forces d'Haftar. Bien évidemment, on ne peut pas envisager une violation de l'embargo. Dès lors, comment ces armes ont-elles pu se retrouver là ? Une autorisation a-t-elle été demandée par les vendeurs au Congrès américain – puisque c'est une règle imposée par les États-Unis – ? N'y a-t-il pas une contradiction à expliquer que des armes ont été stockées en Libye pour défendre les ressortissants français et, en même temps, à soutenir qu'elles sont hors d'usage ? Il serait important, me semble-t-il, d'avoir des explications à ce sujet. Enfin, vous avez affirmé que les exportations vers l'Union européenne avaient progressé de 25 % et que les ventes à destination des pays hors de l'Union européenne avaient diminué de 10 %, ajoutant que ces derniers représentaient environ 50 % de nos ventes. Cela étant, en valeur absolue, peut-on parler d'une baisse du montant des ventes hors Union européenne ?