Cette question est un des fils rouges de la politique du Gouvernement pour les forces de sécurité intérieure, comme vous venez de l'indiquer, monsieur Naegelen, que du travail de Nadia Hai et moi-même en tant que rapporteurs spéciaux.
Le parc immobilier est fortement dégradé ; c'est le résultat de plusieurs décennies de sous-investissement, que nous déplorons et sommes obligés de compenser. Je suis toutefois défavorable à l'amendement no 1380 et au suivant pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, des investissements importants dans le parc immobilier de la police nationale sont réalisés dans le cadre du budget triennal 2018-2020. Ces efforts se traduisent notamment en 2020 par une dotation de 147,49 millions d'euros en autorisations d'engagement, et de 137,92 millions d'euros en crédits de paiement. Plusieurs opérations d'envergure seront ainsi financées dès cette année : construction de plusieurs commissariats et rénovation de nombreux autres.
Par ailleurs, il me semblerait préférable d'inscrire de potentiels nouveaux crédits dans une stratégie immobilière de long terme, plutôt que d'attribuer au coup par coup des dotations qui donnent part égale aux autorisations d'engagement et aux crédits de paiement : cela ne permet pas forcément une approche programmatique de la politique immobilière.
En outre, même si je ne suis pas rapporteur spécial du programme « Sécurité civile », il me semble que priver de 50 millions d'euros un programme dont le budget total est seulement de 519 millions serait déraisonnable.
La commission n'ayant pas examiné les amendements, je me prononce à titre personnel dans un sens défavorable.