Ces deux amendements d'appel me permettent de revenir sur la situation des outre-mer, et singulièrement de La Réunion. Tout à l'heure, Mme Bello a fait état de la situation économique particulièrement grave de cette collectivité. Vous avez vous-même reconnu, madame la ministre, qu'il y avait un vrai problème de pouvoir d'achat ; certes, mais il y a aussi un vrai problème d'emploi.
Si votre réponse au problème de pouvoir d'achat se résume à la suppression de la taxe d'habitation, elle ne résoudra pas tout : 40 % des habitants de La Réunion vivent sous le seuil de pauvreté. Quand on ne revalorise pas les minima sociaux à hauteur de l'inflation, qui atteint 1,3 % à La Réunion – c'est le taux le plus élevé que nous ayons connu depuis 2012 – , on ne règle rien non plus.
Ne répondez pas, madame la ministre, que la faute incombe à vos prédécesseurs. Vous en êtes à votre troisième exercice budgétaire, et tout le monde souhaite que les choses avancent, mais là, cela ne marche pas !
Le bilan économique 2018 de l'INSEE pour La Réunion et Mayotte, rédigé en collaboration avec l'IEDOM – l'Institut d'émission des départements d'outre-mer – , montre que les années 2017 et 2018 ont été catastrophiques : la croissance s'est effondrée, le chômage a augmenté de 2 points…