Pour abonder dans le sens de nos collègues, je prendrai l'exemple de la fameuse garantie d'emprunt nécessaire pour les projets de construction ou de rénovation des logements sociaux. Pour qu'un projet soit validé, il faut la délibération du conseil départemental puis du conseil municipal, et d'autres formalités encore. Rien que ces procédures peuvent prendre six mois.
Pour ce qui est de l'instruction des dossiers, résoudre les difficultés exige, à un moment donné, de travailler en commun. Pour conclure la procédure, il faut, une ou deux fois dans l'année, réunir les collectivités et les services concernés – direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement, direction administrative et financière, etc. – autour du préfet. Sinon on s'envoie des courriels et des lettres avec accusé de réception sans fin ; or tout cela, c'est du temps et donc de la souffrance pour les familles. Donc oui à une mission d'information pour évaluer l'état des choses, mais prenons également des mesures concrètes, pragmatiques, réelles, pour débloquer les situations.
Enfin, comme je l'avais souligné l'année dernière, l'augmentation des moyens du FEI ajoute de nouvelles tâches aux services des communes, déjà très sollicitées – en outre-mer comme en métropole. Entre les routes et les écoles, elles ont déjà une masse de travail conséquente. Par exemple, à Saint-Denis, le dédoublement des classes a exigé 3 millions de travaux en deux ans ; cela se traduit par une sollicitation accrue des services, qui n'étaient pas organisés pour y faire face.