Non, Jean-Hugues Ratenon a bel et bien soutenu l'amendement no 1132 . Les amendements nos 1132 et 1133 sont deux amendements d'appel fondés sur un transfert de crédits de l'action 09 « Appui à l'accès aux financements bancaires » du programme 123 vers des fonds d'urgence.
En l'espèce, il s'agit de transférer 25 millions d'euros vers un nouveau fonds d'urgence de lutte contre la vie chère dans les outre-mer, problème majeur. L'État reconnaît ce problème puisqu'il octroie une prime de vie chère à ses fonctionnaires, mais une grande partie de la population ne bénéficie malheureusement pas d'aide spécifique pour pallier cette différence de niveau de vie avec l'Hexagone. Les études de l'INSEE montrent régulièrement des disparités de prix allant jusqu'à 38 % pour les denrées alimentaires.
Le chômage de masse et les bas revenus engendrent une situation de pauvreté accrue dans nos territoires ultramarins : elle est plus de deux fois supérieure à celle constatée au niveau hexagonal. Les familles éprouvent de plus en plus de difficulté à payer leurs factures, à se soigner, à se déplacer, à accéder à la culture, etc. Nous considérons que cette situation n'est pas en adéquation avec les droits fondamentaux de nos concitoyens ultramarins.
J'évoquais la cherté des denrées alimentaires, et la question du développement des agricultures locales ultramarines se pose également. Dans nombre de territoires ultramarins, pour ne pas dire dans la grande majorité d'entre eux, plus de 80 % des denrées sont importées alors qu'il y aurait moyen de développer une agriculture locale, ou plutôt des agricultures locales, afin de tendre vers une plus grande autonomie alimentaire.