J'apporte mon soutien à l'amendement no 1136 présenté par M. Ratenon, car nous avons toujours considéré que le fait de naître en outre-mer ne devait pas constituer un handicap. Nombre d'études comparatives montrent pourtant qu'il n'y a pas photo entre ce que doivent payer un habitant de Cayenne, de Fort-de-France ou de La Réunion et un habitant de Nice ou de Marseille s'ils veulent se rendre à Paris, par exemple pour des raisons impératives de santé, en raison du décès d'un proche ou pour passer un concours ou un examen.
Je crois que nous sommes victimes d'une sorte de pénalisation alors que nous n'y sommes pour rien. Pour toutes ces raisons, qui nous paraissent impératives, nous répétons, et nous continuerons de le faire autant de fois que nécessaire, que le maintien de la continuité territoriale doit relever d'une compétence régalienne. Il est de la compétence de l'État d'assurer la continuité entre les territoires éloignés de l'Hexagone et la France hexagonale. Il ne s'agit pas de faciliter les villégiatures à Paris – même si l'on pourrait imaginer que les habitants des outre-mer puissent séjourner dans la capitale en touristes, comme le font les Marseillais ou les Corses. Nous parlons de séjours pour des raisons impératives et majeures. Il faudra que nous nous donnions les moyens de répondre enfin sérieusement à cette question.