Je regrette que mon collègue Olivier Serva, président de la délégation aux outre-mer, ait quitté l'hémicycle, car j'avoue ne pas avoir bien compris quand il a déclaré que la pêche à la légine ne concernait pas la mission « Outre-mer ».
La France s'enorgueillit d'être la deuxième puissance mondiale grâce aux pays d'outre-mer, comme nous l'a rappelé le président de l'Assemblée nationale ce midi, dans un brillant discours. Et voilà qu'on nous demande, comme l'aurait dit Aimé Césaire, d'être étrangers à notre propre géographie.
Je ne m'adresse pas à vous, madame la ministre, mais je réagis à la réponse du rapporteur spécial.
Le développement des pays d'outre-mer – Mayotte, La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe – n'est pas strictement lié à leur organisation interne. Il est fondamentalement lié à un besoin d'émancipation, à un besoin de nouer des relations avec les pays voisins. Rien n'a de sens sans cette dynamique maritime d'échanges à travers le cabotage, la recherche en matière de biodiversité marine ou les politiques énergétique, culturelle et sportive.
L'amendement no 1674 est certes un amendement d'appel, mais il est temps de sortir le ministère des outre-mer de son ghetto et de donner un véritable sens au mot « mer », afin que le rayonnement de ces territoires ne pâtisse plus du rapetissement d'une pensée rivée aux dynamiques locales.