Il est vrai que j'ai évoqué le fonds de secours avec les sénateurs de la délégation sénatoriale à l'outre-mer. L'ouragan Irma venait de frapper Saint-Martin et le montant de 10 millions d'euros pouvait alors paraître faible. Comme vous, je ne le trouvais pas suffisant. Il correspond cependant à une moyenne annuelle, que nous avons calculée.
Cela étant, je suis bien obligée de reconnaître que, si l'on augmente les crédits du fonds de secours et qu'il n'y a pas de crise, ils ne seront pas consommés et l'on devra y renoncer la prochaine fois. Je ne veux pas entrer dans ce cycle et je préfère prévoir 10 millions d'euros, quitte à faire passer ses crédits à 20 millions d'euros s'il y a une crise comme en 2018 – année où le budget du fonds avait atteint 20,3 millions d'euros. L'ouverture de crédits que je propose n'est donc pas prise sur l'enveloppe des autres actions dans les territoires d'outre-mer. L'année où j'ai pris la tête de ce ministère, je vous aurais suivi, monsieur Dunoyer, mais je suis à présent plus prudente vis-à-vis de ce mode de fonctionnement.