Je me réjouis d'entendre notre collègue Raphaël Gérard parler des inquiétudes des ultramarins sur ce sujet ô combien important qu'est la continuité territoriale. Je suis assez triste, madame la ministre, mais vous semblez sincère, d'autant que vous-même êtes ultramarine puisque vous venez de Saint-Pierre-et-Miquelon. Vous connaissez vos difficultés.
Je voudrais parler d'un point : toutes les populations d'outre-mer vivent le même drame en ce qui concerne la continuité territoriale. À cet égard, je peux vous dire que je jalouse un peu la Corse, où un modus vivendi, un protocole, a été trouvé. À quand chez nous ? Vous proposez certes une méthodologie, un cadre, mais cela fait tellement longtemps que nos populations attendent ! Il faut apporter des précisions rapidement car entre les étudiants, les demandeurs d'emploi, les personnes malades qui doivent venir se soigner en métropole, quelle souffrance pour toutes ces populations ! Et vous savez très bien qu'elles sont attachées à la mère patrie : l'Hexagone.
Chers collègues de la métropole, vous avez entendu Mme Guion-Firmin expliquer qu'après le drame causé par l'ouragan Irma, les prix des billets d'avion avaient doublé, voire triplé ! De la Guadeloupe, le voyage vers Saint-Martin coûte 280 euros ; vers la Guyane, en passant par la Martinique, il coûte 650 euros. J'appartiens certes à la majorité mais je reste vigilante et attentive à tout ce que fait le Gouvernement. C'est pourquoi, madame la ministre, je voulais vous alerter sur ce drame que nous vivons outre-mer et vous faire part des très fortes attentes des populations. Nous restons vigilants concernant la méthode que vous venez de nous proposer.