Il vise à transférer 1 million d'euros de l'action 04 du programme « Conditions de vie outre-mer » à la création d'un fonds pour la prévention et l'information relatives aux grossesses précoces et à la sexualité, destiné aux jeunes des territoires ultramarins.
Selon une publication annuelle du service statistique des ministères sociaux, le taux de recours aux IVG – interruptions volontaires de grossesse – était de 15,4 pour 1 000 femmes en France en 2018. Il varie très fortement entre les régions. C'est en outre-mer qu'il est le plus élevé : en Guyane et en Guadeloupe, par exemple, il atteint 35 pour 1 000 femmes. Les IVG pratiquées dans les quatre départements historiques d'outre-mer représentent 6,3 % du total constaté en France, pour 2,8 % de la population nationale et 3,8 % des naissances. Ces données ont vocation à être affinées, en intégrant notamment celles du département de Mayotte et des trois collectivités d'outre-mer relevant du droit social national.
Au regard de ces chiffres, il semble nécessaire de développer l'information relative à la sexualité et aux grossesses précoces dans les territoires d'outre-mer. Tel est l'objet du fonds que nous proposons de créer.