Madame la secrétaire d'État, ce sujet n'est pas nouveau et a d'ailleurs suscité un long débat il y a deux ans. Bien que siégeant du côté droit de l'hémicycle, j'avais cosigné la proposition de loi de Marie-George Buffet sur ce thème. J'ai besoin d'être rassuré, madame la rapporteure spéciale, car lorsqu'on parle d'autonomie, on s'éloigne de la logique du revenu d'activité. Le Gouvernement doit préciser ses intentions sur le RUA, car si vous y mêlez le handicap, il y aura un problème : le « en même temps » n'est pas possible en la matière, parce qu'il créerait des biais énormes. Des personnes souhaitant faire jouer la solidarité d'une union seraient ainsi dissuadées de se mettre en couple à cause de la perte d'une partie de l'allocation, qui les rend pourtant autonomes ! Ce serait ubuesque au regard du projet de société que nous défendons.
Vous avez parlé des 60 % de gagnants, madame la rapporteure, qui profiteraient de la revalorisation de l'allocation, qui est une bonne chose, mais il y a aussi des perdants. Il faut que vous parliez des perdants ! Des personnes ont perdu de l'argent il y a deux ans.