Cet amendement cosigné avec de nombreux collègues appelle l'attention du Gouvernement sur la situation des mineurs non accompagnés. Tous nos départements souffrent d'une embolie terrible due à l'afflux des MNA, ce qui met en péril les autres politiques publiques qu'ils ont à conduire.
Dans mon seul département de Meurthe-et-Moselle, le nombre de MNA est passé de 100 à 500, certains n'étant pas vraiment mineurs et d'autres n'étant pas vraiment isolés. Cette phase d'évaluation est normalement du ressort de l'État. Il ne faut pas fermer les yeux sur ce sujet : l'État, qui gère la politique migratoire, dont il est beaucoup question dans ce débat budgétaire, doit assumer.
C'est l'État qui décide de faire entrer ou pas un certain nombre de mineurs isolés, et sa responsabilité est encore plus nette quand c'est lui qui les répartit sur le territoire, en les confiant à tel ou tel département – je ne vous parle pas de ceux qui se présentent d'eux-mêmes au bon bureau, dans l'immeuble du département… Il serait normal et juste que l'État prenne en charge le financement, surtout quand il demande aux départements d'accueillir des MNA.