Je suis attentif aux observations que vous avez faites sur nos amendements, même si parfois je les regrette. Quoi qu'il en soit, je tiens à saluer l'augmentation de 1,7 milliard des crédits alloués à la mission Défense, ce qui place notre budget à 1,8 % du PIB. Cet effort va nous permettre d'atteindre dans les meilleurs délais l'objectif des 2 % qui avait été fixé par la LPM.
Des efforts sont à souligner en matière d'innovation, avec l'augmentation des crédits alloués aux études en amont, ou de livraison de matériels attendus par nos soldats, notamment les 128 blindés Griffon qui concrétisent le programme Scorpion, ou les hélicoptères NH 90, car la fonction stratégique de protection pâtit des tensions sur le parc des aéronefs.
La création de 300 emplois pour renforcer les services de renseignement et le cyber va dans le bon sens et le budget est conforme à ce que nous avions décidé dans la LPM.
Cependant, je souhaite rappeler une nouvelle fois certaines de nos inquiétudes. Tout d'abord, la question des restes à payer doit demeurer un point de vigilance : le volume des engagements non couverts par les paiements au 31 décembre 2018 connaît une croissance inédite de 3,8 milliards d'euros.
Autre élément, celui de la fidélisation. Si nous reconnaissons l'effort fait pour améliorer ce point essentiel, avec 40 millions d'euros prévus pour la fidélisation et l'attractivité, c'est bien l'ensemble des militaires qui sont touchés, notamment les militaires du rang. Il est temps à mon sens de réfléchir à étendre les primes ou, plus ambitieusement – je l'ai dit ce matin devant la commission de la défense – à réévaluer le point d'indice.
Enfin, certains matériels font toujours défaut et entament les contrats opérationnels, notamment les MRTT (Multi Role Tanker Transport) ou les nouveaux patrouilleurs outre-mer.